samedi 23 juillet 2016

cowspiracy


Vous vous souvenez du scandale des poussins écrasés ? Du scandale des abattoirs ? Du scandale de la viande de cheval, du poulet en batterie, des porcs en cage ? Du scandale de la vache folle et du scandale du chalutage profond ? Bien. Prenez le tout et mélangez bien, vous obtiendrez le sommet de l'iceberg.

Maintenant, asseyez-vous et prenez le temps de lire cet article. Mieux encore, de regarder le documentaire Cowspiracy (en lien sur youtube mais que l'on peut trouver également sur Netflix).

2500L d'eau pour 500g de viande
Ce documentaire nous explique comment d'ici 2050 les océans seront vides à force de surpêche et de chalutage profond. Il nous explique comment l'industrie de la viande est responsable de 51% des gazs à effet de serre. Que cela a un impact énorme sur la consommation d'eau (2500L d'eau pour 500g de viande, qui dit mieux ?) et la pollution des sols.
Tout ça on s'en doutait un peu. On mange bio et local pour se sentir mieux mais la vérité c'est qu'il faut tout simplement arrêter de manger des produits animaux. 

La grosse claque.
En fait, ce n'est même pas tant l'industrialisation qui est mise en cause. C'est tout bonnement le principe d'élevage : déforester pour faire de la place, polluer des terrains, cultiver des hectares de céréales nécessitant des milliards de litres d'eau dans le seul but de nourrir les bêtes alors que la plupart des humains n'en ont pas une goutte. Tout ça pour quoi ? Pouvoir déguster un steak. 

Manger de la viande bio ne résout rien. Elle est meilleure à manger, produite dans de meilleures conditions, mais elle reste facteur de pollution et de perte.

Ça fait un moment qu'on se dit qu'un jour ou l'autre on deviendra végétariennes. Mais on ne se sentait jamais vraiment prêtes.  Pas prêtes à affronter les questions. C'est peut-être plus facile quand on est de vrais amoureux des animaux. 

Il y a eu des périodes où on a essayé d'arrêter pour voir, mais zut il fallait trier les lardons... et comment tu fais à Noël ?
Bref, c'est toujours repoussé.
Et on mange toujours de la viande.

La donne a changé
Jusqu'à présent, on avait l'impression qu'il suffisait de revenir à une société d'antan, plus sobre, en mode rôti du dimanche et orange à Noël, pour sauver la planète.  Retourner à quelque chose d'originel. 

Par nature, l'être humain est omnivore, il a toujours mangé de la viande. Il chassait le mammouth il y a 10 000 ans et nos intestins sont faits pour ça. Mais aujourd'hui la donne a changé. On est 7 milliards sur terre et celle-ci n'a pas grossi. Il n'y a plus assez d'espace pour faire pousser des céréales nourrissant les bêtes et plus assez de poissons dans les océans. Qu'on le veuille ou non, nous allons tous devoir changer d'alimentation. Si l'humanité veut survivre, elle va devoir s'adapter.

Maintenant, vraiment, on a une vraie raison d'arrêter de manger de la viande, des œufs, du poisson et des produits laitiers. 

Mais on ne va pas tout arrêter du jour au lendemain. C'est impossible. Il faut y aller petit à petit, ou bien step by step comme le chantaient si bien New Kids on the Block. Diminuer sa consommation, et puis l'arrêter. D'abord arrêter la viande rouge (c'est déjà un grand pas !), puis le porc, le poulet, le poisson, les œufs, les produits laitiers. Tester de nouvelles recettes, en piquer à son entourage.

Ça semble encore un gros morceau mais le net regorge de blogs vegan et de bons plans ! Et puis il existe des tonnes de livres qui abordent le sujet. On a en réalité plein de ressources ! On va tester plein de recettes et on partagera tout ça avec vous sur le blog.

"Si tu te dis écolo et que tu continues à manger de la viande, alors tu n'es pas écolo"
Une phrase à la fin du documentaire résonne comme une vérité glaçante, pour nous qui faisons tant d'efforts au quotidien : " si tu te dis écolo et que tu continues à manger de la viande, alors tu n'es pas écolo". D'un coup on se sent un peu con avec nos cotons en fibre de bambou, vous ne trouvez pas ? (même si c'est super important aussi)




Coralie et Mélisande 



mercredi 20 juillet 2016

comment je ne suis jamais allée chez Primark


mon portant à l'occasion du dernier vide-dressing organisé chez M&OZ © Marie Signoret



Bonjour ami(e)s de la fringue, de la fripe, des frusques et du style !

Less is more
Depuis quelques années maintenant j'essaie d'appliquer ce précepte simple mais efficace : less is more. Acheter moins mais mieux, ou comment il vaut mieux préférer la qualité à la quantité. Oui quand on y pense, c'est bien joli de pouvoir s'offrir 15 tops et 10 robes chez H&M ou 5 paires de chaussures en simili cuir mal collées chez Primark. Mais au final, est-ce qu'on les porte tous ? Et si oui, est-ce qu'on ne se sent pas un peu lésé quand au bout du 2ème lavage tout part en cacahuète ? Ou que la semelle se décolle après 10 minutes de promenade sur les quais ? Ça ne vous fait pas rêver vous les belles toilettes des dames du XIXème ? Ou même le petit tricot de mémé tout bien fignolé et 100% laine ? Les matières nobles, les coupes impecc ?

Maintenant quand j'entre chez Zara ou même Monoprix (qui pourtant me faisait encore de l'œil il n'y a pas si longtemps) je ne vois plus que des tissus froissés, des coutures mal faites, des vêtements qui dégoulinent sur leur cintre. Bien sûr, en cherchant bien on trouvera toujours la pièce qui fait mouche, mais on doit une bonne fois pour toutes se demander : pourquoi cette robe en soie ne coûte que 40 € ? Parce que les gens qui l'ont confectionnée vivent dans une misère noire. Parce que les matières premières sont produites dans les pires conditions. Parce que les tissus sont teints dans les pires colorants. Parce que le tout est mauvais pour tout le monde. Pour le même prix, je préfère m'offrir une robe de qualité qui va bien vieillir au lieu de 3 qui dorment dans le placard ou qui seront jetées avant la fin de l'année. Je vais vous dire je préfère faire travailler les artisans, les marques qui ont une éthique et un savoir-faire au lieu des industriels sans scrupules.

La fringue pas chère c'est comme la malbouffe
La fringue pas chère c'est comme la malbouffe. Bien sûr tout le monde ne possède pas un budget de ministre (rassurez-vous, moi non plus), pour autant il y a des solutions pour arrêter le désastre. Tout d'abord, a t-on vraiment besoin de s'acheter de nouveaux vêtements tous les mois ? Je sais, la tentation est parfois grande. Mais sera t-on plus heureux avec ce nouveau pull ? Dans quelques semaines on aura envie d'en acheter un autre et on oubliera le premier qui avait pourtant fait notre bonheur. Je vous dis ça, même si je fais très attention, j'ai beaucoup de vêtements et j'aime renouveler ma garde-robe. Alors je ne vous jette pas la pierre Pierre, et si vraiment vous avez envie d'une nouvelle pièce, même avec un budget limité, on peut s'offrir de jolies choses sans mettre un pied chez Inditex.

Les soldes 
Le meilleur moment pour acheter de jolies choses à prix raisonnable ! Attention, je vous vois venir, tututut, on ne va pas chez Zara s'acheter 30 t-shirts made in china à 2 €. On en profite pour aller dans les belles boutiques ! Et si possible on s'assure d'éviter le made in china (oui, même chez Les Petits hauts ou Sandro, on y a le droit). On s'offre un truc qui a de la gueule et qui durera plusieurs années. Si on réfléchit bien, s'acheter un manteau à bas prix tous les ans, ça revient à s'offrir un beau manteau une bonne fois pour plusieurs années ! Un manteau chaud quoi. Ou un beau sac en cuir (voire en cuir végétal si la peau d'animal vous rebute) qui ne finira pas usé et déchiré au bout d'un an comme les simili-cuir (en plus, pour causer zéro déchet, le simili ce n'est rien moins que du plastique qui ne se recycle pas).

Le vintage
Je vous dis pas que vous trouverez toujours des trucs de qualité, mais on peut trouver des pépites à moindre coup ! Et souvent des coupes et des matières qu'on ne croise plus depuis belle lurette ! Cerise sur le gâteau, ce sont souvent des pièces devenues uniques ! Dans des magasins comme le Kiloshop, c'est l'orgie garantie (attention toutefois de ne pas craquer sur des trucs improbables, ce serait dommage - j'en témoigne). Mais c'est aussi et surtout l'occasion de trouver des pièces hautes coutures au prix d'une fringue chez Zara (oui oui) ! Chez Carrie Bradshop à Lyon, on peut trouver un sac Lanvin ou une robe Sonia Rykiel sans avoir à se ruiner !

La seconde main
Des fois seconde main rime avec vintage. Mais plus souvent ce sont des vide-dressings de fringues récentes, et là c'est l'occasion de se faire plaisir à prix cassés ! Ils poussent comme des petits champignons ! À l'occasion d'évènements (il n'y a pas si longtemps j'en avais organisé un chez M&OZ) ou sur le net. Quelques bons plans : le classique Bon Coin, le fameux site Vide-dressing.com, les boutiques en ligne comme celle des blogueuses modes (j'aime beaucoup celui de Punky B.), et les comptes Instagram qui regorgent de vide placard ! C'est comme ça que j'habille le plus ma fille. Les vêtements sont peu usés, lavés déjà pas mal de fois (comme ça le maximum de produits irritants utilisés dans la confection est parti) et je trouve toujours des pépites ! Il n'y a pas très longtemps je me suis même trouvée un jean droit taille haute tout droit sorti des années 80 pour 7€ !

Aller en route pour la chasse aux trésors, votre portefeuille et votre placard vous diront merci !
Et arrêtons de donner nos sous aux vilains industriels qui arnaquent le monde ! ;)



Mélisande



jeudi 14 juillet 2016

avion vert






Je sais que vous pensez à vos prochaines vacances. Vous êtes peut-être même en train de réserver votre prochain vol !
 
Aaaahh l'avion, ce formidable moyen de transport qui avale les kilomètres autant que les litres de kérosène. Consommation énergétique délirante mais aussi avec sa combustion, pollution de l'air effrayante. Vous irez regarder les chiffres si cela vous intéresse, la production de CO2 induite par l'avion est monstrueuse. Tout ce gaz émané, gaz responsable du réchauffement climatique, ça me file des sueurs froides.

L'avion nous permet de parcourir des milliers de kilomètres en quelques heures et pour pas cher mais ces milliers de kilomètres ont des conséquences environnementales notables.

Alors quoi ?

On ne part plus en vacances ? Fini le rêve américain ? On se cantonne au train ou à la (co)voiture histoire d'avoir un bilan carbone positif ?

Non.

On peut prendre l'avion de façon responsable.
GRÂCE À : la compensation carbone volontaire !

C'est tout bête. Il s'agit de quantifier le CO2 produit par votre trajet et de le compenser en finançant un projet qui réduit les émissions de gaz à effet de serre. Ça marche pour l'avion mais également les autres transports, le chauffage, la production d'eau chaude de son chez soit, son mariage...

Pour compenser : il existe des sites très bien fait qui calculent vos émissions et proposent des initiatives pour compenser les méfaits, comme CO2 solidaires, Pure Project, GoodPlanet, Myclimate... Généralement il s'agit de programmes de reforestation ou hydrauliques.

Personnellement, j'ai été séduite par la simplicité du site Myclimate. La structure est Suisse et propose quatre projets différents finançables en quelques clics. A titre indicatif, un vol A/R en Europe représente entre 10 et 20 euros de dons. Facile à inclure dans son budget voyage !

Vous pouvez aussi donner un coup de pouce à une association environnementale près de chez vous, financer une ruche, dévaliser régulièrement le producteur du coin de sa production de saison, manger deux fois moins de viande, changer vos ampoules... Faire quelques gestes pour la planète. Toujours selon votre âme et conscience.


Attention: la compensation constitue tout au plus un moyen d’atténuer les effets de notre mode de vie. Il ne s’agit pas de surconsommer en imaginant de quelques dizaines d’euros suffiront à gommer nos excès !



Leslie



dimanche 3 juillet 2016

ce jour où mes courses m'ont rendue folle...


source photo












Parfois, le frigo est vide et il faut se rendre à l'évidence…

Oui, il le faut…

Aller en COURSES !!!

Ainsi, parfois, par manque de temps ou d'énergie, je sèche le boucher, le poissonnier, le boulanger, pour acheter tout au même endroit : au SUPERMARCHÉ. Parce que les courses, hein, c'est pas ma grande passion.

Ouiiiiiii, booooooon, voilà quoi ! Mais j'ai mon sac réutilisable ! Oui, madame ! Et une liste pour pas acheter n'importe quoi.

Voyons, voyons… À peine entrée, l'ambiance sonore joue un vieux tube des années 90 qui scande que le plastique c'est fantastique. Ça illustre bien ce que j'ai partout sous les yeux, dans tous les rayonnages, un vrai festival. Bon, passons. Et si je lisais les étiquettes ?! Drôle d'idée ? Oui, j'en parlerai à cette petite voix dans ma tête qui a seriné tout du long, au rythme du couinement de mon chariot de courses :


Du sel d'aluminium dans ton déo, du maquillage au dioxyde de titane, pas beau...
Du thé aux pesticides et ses sachets que tu sais pas où jeter ?
Du poisson surgelé et plein de mercure même pas "pêche responsable", laisse tomber,
Du plastique autour de ton pain, m'enfin passe à la boulange, t'es pas bien !
Des additifs dans ces gâteaux, les faire soi-même, c'est banco !
Du lait, les pauvres vaches, et ces œufs de poules en cage,
Du soja ? Une petite déforestation avec ça ?
Des yaourts en plastique, content le huitième continent !
Des fraises en plein hiver ? Tu manques pas d'air
Oh, les belles oranges, au fongicide imazalil, mange !
Des pâtes, des pâtes, oui mais en emballage carton ! Les encres et dérivés pétroliers, sur ces spaghetti, auront bien migré
Du jus de fruit ? T'es sûre qu't'en veux ? C'est juste du sucre et de l'eau, ouvre les yeux !
Du PQ blanchi au chlore et du coton, petit refrain pour une chanson

Un message promotionnel dans les hauts-parleurs se mêle à ma petite voix interne et, avant d'imploser, je suis passée en caisse, à toute vitesse. Sur le tapis roulant, juste une boite d'allumettes. Mais labellisées FSC, vertes et amies des forêts ! Je passerai chercher mon pain, quelques fruits bio et piquerai des yaourts maison dans le frigo de ma mère.

En rentrant, ma fille m'a demandé : "Qu'est ce qu'on mange, maman ?"

J'ai répondu qu'on allait adopter une poule, une chèvre, une vache, qu'on serait végétariens et qu'on attendrait que les légumes poussent sur le balcon…Autant dire que tu as le temps de jouer avant de passer à table!

Faire les courses n'est pas une mince affaire. Le désir d'acheter sain et bio ne rime pas forcément avec budget serré et temps compté. De plus, il y a de quoi virer parano car les scandales et tromperies dans le domaine de l'alimentation sont monnaie courante. Je n'ai pas de solution immédiate, si ce n'est tenter d'acheter "vrai" : de saison, moins industriel, plus naturel, avec le moins d'intermédiaires possible, le moins d'emballage, le moins de mots bizarres sur l'étiquette et la liste de composition la plus courte aussi.

Pas facile d'être respectueux à la fois de sa santé, des animaux, de l'environnement, de son compte en banque ! Quand je ne sais pas par où commencer, je fais au plus simple, pas de transformé industriellement. J'achète ce que je trouverais dans la nature, une vraie pomme plutôt que de la compote, de vrais légumes plutôt que de la soupe en brique, du pain plutôt que des céréales multicolores, des formats familiaux plutôt que de multiples emballages individuels. Je suis loin d'un impact zéro, tout est perfectible, mais faire les courses en son âme et conscience, c'est déjà un début. Celui qui prend ce chemin-là peut déjà être fier de ça. :-)



Aurélie alias LaVilaine!