mercredi 17 août 2016

on joue au Minsgame ?


C'est quoi le Minsgame ? Une nouvelle sorte de Uno ? Ou Jungle speed ? Mais non c'est le minimalist game. C'est pour désencombrer chez soi... tout de suite c'est moins drôle.




Inventé par The minimalists Joshua Fields Millburn et Ryan Nicodemus, le défi se déroule sur un mois : le premier jour on se débarrasse d'un objet, le deuxième jour de deux objets, etc... jusqu'à la fin du mois. Ce qui fait 465 objets en moins sur un mois à 30 jours (c'est plus facile en février, une année non bisextile ).

Bref.

J'ai tenté le défi sur le mois de juin et je vais vous faire part de mes impressions.
Je voulais voir jusqu'où je pouvais aller en me limitant à mes propres affaires ou les affaires communes de la famille, à quelques exceptions près. 
Chaque objet trié allait soit à la poubelle, soit dans un carton que j'emmène au point vert pour être recyclé soit dans un grand placard pour les objets qui pourront être donnés ou vendus.
Je n'ai pas pris de photo de ce que j'ai sorti, je pense que ça n'intéresse personne. Et puis je ne voulais pas me rajouter une contrainte supplémentaire au défi. 
J'ai tenu jusqu'au 29 juin plus par lassitude que parce qu'il n'y avait plus rien à débarrasser.

J'ai envisagé le défi dès le mois de mai, alors que j'étais déjà dans une démarche de désencombrement et parfois je me retenais de sortir un objet pour le garder pour le défi, tordu non ?

Il y a aussi des jours où je ne triais pas à fond un tiroir car j'avais déjà mon quota pour la journée. Ça m'est arrivé pour les pinceaux qu'on a accumulés depuis les études d'art, qu'on garde "au cas où" on se remettra à la peinture (mouah ah ah, quelle illusion !). Donc on remet au lendemain le tri des pinceaux, mais on zappe et le tri n'est fait qu'à moitié. 

Il y a aussi la définition de l'unité. Est ce qu'une perle compte pour un objet ou le sachet voire la boîte complète ?

Bref, toute cette histoire de compter les objets est un peu idiote dans le fond. Je pense que c'est plus pour faire entrer la démarche en douceur. Et faire passer le désencombrement en habitude quotidienne.

Cela fait des années que je désencombre ma maison régulièrement et qu'est ce que ce défi a pu me faire débarrasser de plus ?


  • encore des vêtements !  Ma garde robe est de plus en plus limitée, je pensais être "bonne élève" mais j'ai encore sorti beaucoup de choses de mon armoire : un joli foulard mais qui n'allait avec aucun de mes autres vêtements, mon T-shirt Starwars trop la classe mais qui sent la transpiration au bout d'une heure, des chaussures trop belles mais trop douloureuses...
  • les souvenirs de mon mariage. J'ai décidé de me débarrasser de la veste et des chaussures que je portais à mon mariage. Je ne les portais jamais, mais je les gardais car j'avais l'impression que je trahirais  mon mari. Alors que ce ne sont que des objets. Je dégage les choses mais garde le mari.
  • le matériel de création.  Je suis une personne très créative : couture, tricot, déco, bricolage, perles... et j'ai beaucoup de matières, au cas où,  ça peut servir... du coup, c'est un peu compliqué de savoir si on jette ou pas. Le seul truc qui m'a aidé à faire le tri la dedans, c'est de m'imaginer faire un projet précis avec l'objet ou pas.
  • les petites choses qui prennent pas de place, mais qui sont là quand même ! c'est un peu comme les petits achats : un truc pas cher plus un autre truc pas cher, ça finit par faire une grosse somme à la fin du mois.... ben là, c'est pareil : un petit truc plus un autre petit truc, ça peut vite remplir un tiroir voire un placard.
  • les erreurs d'achat. Quand on a acheté un truc sur un coup de tête et qu'on s'en est pas servi, on a du mal à s'en débarrasser. Y a comme un gros sentiment de gâchis.  Mais le garder dans le placard, comme si l'utilité de l'objet allait apparaître ne résoudra pas le problème. Il vaut mieux le donner pour que quelqu'un l'utilise pour de bon.
  • des CDs de sauvegarde. Là on touche au désencombrement numérique. Quand c'est sur un disque dur, ça se voit moins. J'ai cherché à copier ces CDs sur mon ordinateur, mais les fichiers dataient de plus de 10 ans et je me suis demandé là aussi, s'il y avait une raison quelconque pour que je les ouvre, et je n'en ai trouvé aucune, donc au recyclage...
 
Conclusion
Ce n'est pas flagrant flagrant, car j'ai sorti beaucoup de petits trucs oubliés que je ne voyais même plus. 
Mais j'aime cette idée de le faire de manière automatique. On ouvre un tiroir pour chercher une paire de ciseaux, on tombe sur une pince à escargot (c'est quand la dernière fois qu'on a mangé  des escargots,  déjà ?) zou, ça dégage. 
D'où l'utilité d'avoir un endroit dans la maison dédié aux choses qui vont sortir.

En ouvrant les placards j'ai retrouvé plein d'objets oubliés.  On a ressorti la Wii. Je suis pas une grande fan de jeux vidéos mais mon fils adore, alors elle reste !
J'avais aussi acheté des tissus pour me faire des vêtements. En les retrouvant, j'ai enfin fait ce qui était prévu. Ce mois de désencombrement a aussi été très créatif.

Au fil du mois, je triais une boîte ou un placard par jour (plutôt qu'essayer de compter). J'ai fait de la place dans ma boîte à couture. J'ai enlevé toutes les petites choses qui m'agaçaient quand je cherchais juste du fil blanc. Parmi les emporte pièces, je n'ai gardé que les formes qu'on préfère, pas la girafe qui a le cou qui se casse à chaque fois.
Je pense que tout ce tri aura un effet positif sur la vie quotidienne à l'avenir.


Après cette session de tri, il me reste à sortir définitivement les objets de la maison en trouvant la meilleure solution. Quand on est en démarche de zéro déchet, sortir les objets sans les jeter est un vrai casse tête.


Coralie :)

samedi 13 août 2016

rockestionnaire #1


avec ma mini belette qui me donne envie chaque jour de changer le monde !


Aujourd'hui on vous propose de découvrir une nouvelle rubrique : le rockestionnaire !

Chaque mois, retrouvez une petite interview de gens formidables qui ont décidé de changer leur quotidien pour mieux vivre demain !
Aller, je ne sais pas si je suis quelqu'un de formidable, mais pour l'inaugurer, je me prête la première à ce joyeux question / réponse :


1/ Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je travaille pour l'édition jeunesse. Je vis en couple à Lyon et je suis maman d'une petite fille géniale (en toute objectivité).


2/ Te sens-tu l'âme écolo ? 
 Carrément ! Surtout maintenant que j'ai pris la décision de ne plus manger de viande !


3/ Dans l'éducation que tu as reçue, y avait-il une conscience écolo ?
Non, pas vraiment. J'ai grandi dans les années 80-90 où l'on consommait souvent tout et n'importe quoi. On ne s'est jamais posé la question de savoir si ce que nous consommions était bien ou pas, bon, ou mauvais.


4/ Si tu en as eu un, quel a été ton déclic ? Une rencontre, un reportage, un livre ? 
Tout est venu très progressivement à partir du moment où j'ai quitter le cocon familial il y a 11 ans. Comme tout jeune qui découvre les joies de l'indépendance, j'ai été confrontée au délicat problème de l'entretien de la maison et de la préparation des repas. Comme je suis une grosse cancerophobe, j'ai profité d'être seule maître à bord pour n'acheter que ce qui me semblait le moins nocif pour ma santé. Et puis, de fil en aiguille, je n'ai plus acheté que du bio, consciente de l'impact que cela pouvait aussi avoir sur l'environnement. Je n'avais pas un gros budget du tout mais je me débrouillais. Même si ça ne m'empêchait pas d'acheter beaucoup de merdes pour tout le reste. 
La naissance de ma fille a été en revanche un réel déclic pour tout le reste : le voile que j'avais encore devant les yeux est tombé d'un coup.


5/ Quelles sont tes bonnes habitudes ?
Je n'utilise presque plus rien de jetable dans ma salle de bain. En hiver, j'essaie de me laver d'avantage au lavabo pour économiser l'eau. Je veille à acheter le moins de produits emballés possible et je ne manque pas de sermonner mes voisins quand ils mettent n'importe quoi dans la poubelle verte (même si je dois moi-même faire des erreurs). Et quand je veux me débarrasser d'un objet qui peux encore servir, j'ai pris la bonne habitude de le déposer dans une boîte d'échange ou une Givebox. Et j'essaie de ne plus acheter de vêtements made in China. Et puis autant que possible je ramasse les emballages qui traînent par-terre, type paquet de chips ou bouteille en plastique, pour les mettre dans la poubelle la plus proche (en général moins de 100m).


6/ Quelle serait ta prochaine étape ?
Me tenir à mon nouveau régime alimentaire : ne plus manger de viande du tout et réduire ma consommation de produits laitiers. Il faut que je trouve des alternatives et que j'adopte de nouvelles recettes ! Il faut aussi que je prenne l'habitude de refuser les pailles en plastique proposées dans les bistros et les restaurants dans le cadre dans ma démarche zéro-déchet. 


7/ Ce qui t'énerves le plus au quotidien ? 
Voir qu'en 2016 des gens jettent encore leurs emballages par-terre ! Ça en dit long sur leur prise de conscience...

 
8/ Quelle est ta plus grosse honte ? 
Hier, j'ai jeté une grosse quantité de muesli dans sa boîte, il y avait des insectes dedans (eurk), j'ai pas cherché à faire dans la demie-mesure, j'avoue... Je suis une vraie chochotte quand il y a du moisi, ou pire des insectes...


9/ Une habitude vraiment pas bien à nous avouer ? 
J'aime rester longtemps sous la douche et j'ai vraiment du mal à m'en passer ! Mais j'y travaille ! D'où les toilettes au lavabo l'hiver ;)


10/ Une astuce à partager avec nos lecteurs ? 
Pour remplacer la viande, les légumes secs sont une excellente source de protéines : haricots, lentilles, fèves, pois chiches... Le seitan est top aussi pour éviter de tomber dans le soja.




Mélisande


mardi 2 août 2016

j'ai testé la méthode konmari





Quand on parle de rangement et désencombrement, comment passer à côté du livre de Marie Kondo, La magie du rangement ? Cette jeune japonaise a mis au point une méthode pour ranger sa maison une bonne fois pour toutes : la méthode konmari.

Alléchant non ?

Le livre est très plaisant à lire, elle raconte son obsession pour le rangement depuis son enfance. On peut avoir envie de passer très vite à la partie pratique du livre, mais j'ai bien aimé cette introduction où elle explique aussi ses erreurs. Ça la rend humaine, ce qui est encourageant !


Pourquoi ?
Marie Kondo nous demande de nous poser la question "pourquoi ranger ?". C'est très important de savoir pourquoi. J'ai réalisé récemment qu'on ne fait jamais rien dans la vie sans en avoir vraiment envie. En tous cas, pour réaliser un projet à long terme, il faut en avoir vraiment envie. Alors avant de se lancer dans le grand tri, posez-vous la question du pourquoi. 


Comment ?
Ne vous inquiétez pas, vous ne finirez pas avec un intérieur minimaliste en noir et blanc avec trois assiettes et deux verres. Car le seul critère de sélection c'est la joie que vous procure l'objet, pas son utilité, ni sa beauté... 
Si le collier de nouille que votre enfant vous a offert pour la fête des mères vous met en joie, gardez-le !
C'est pourquoi cette méthode est adaptable à tout le monde. Même aux collectionneurs de légos, ou aux dingues de chaussures.

Le principe est de procéder par catégories dans un ordre précis : vêtements,  livres, CD/DVD,  produits d'hygiène... pour finir par le plus difficile : les souvenirs. Marie demande de sortir tous les objets d'une même catégorie pour se rendre compte visuellement de la quantité et de prendre chaque objet dans les mains. S'il nous procure de la joie, on garde, sinon on jette !

Alors bien sûr, l'épluche-légume ne me procure pas de joie particulière, mais je m'en sers tous les jours. À l'inverse le vieux couteau qui coupe comme il y voit, me procure juste de l'agacement, alors zou ça dégage ! 

Ensuite sa technique de rangement avec des boîtes pour chaque catégorie est juste géniale ! 
J'ai récupéré des boîtes à chaussures pour les vêtements de mon fils. Une boîte pour les T-shirts manches longues, une pour les manches courtes... Chaque vêtement est plié la verticale de manière à voir la tranche.  Quand la boîte est trop pleine, c'est qu'il y en a trop, on fait le tri tout simplement.  Depuis que j'ai mis en place ce système, c'est toujours rangé !  Mon fils ne plie pas forcément ses vêtements mais au moins ils sont dans la bonne boîte.  Plus de piles de T-shirts renversés, mélangés avec les pantalons. J'ai appliqué le principe des boîtes pour quasiment tout, ça marche parfaitement bien ! Une place pour chaque chose, chaque chose à sa place.


Et après ?
On peut reprocher à Marie Kondo de tout jeter. Je pense juste qu'elle n'aborde pas le "on fait quoi des objets après ?" Car ce n'est pas le propos. Et puis chaque pays à son propre système de recyclage et de seconde main, il n'existe aucune méthode internationale. J'en sais quelque chose, en tant que française vivant à Barcelone, j'ai vraiment du mal à vendre d'occasion (ça part beaucoup moins vite que sur le boncoin), il n'y a pas d'associations type Emmaüs. Les seules boutiques de seconde main sont des friperies. Les vide-greniers sont rares et des repères à Hipster branchouilles qui vendent leur vêtements Desigual... Ici,  les gens déposent simplement ce dont ils ne se servent plus sur le trottoir...  c'est ce que je fais aussi, même si je préférerais un autre système.


Oui mais...
Je ne suis pas allée au bout du processus. Car je ne vis pas seule ! J'ai envie d'avoir moins d'objets et de superflu, mais mon compagnon  vit très bien avec toutes ses affaires. Et Marie Kondo est très claire avec ceci  : on ne trie pas les affaires des autres ! Quand il s'agit de trier nos objets communs, il faut que je lui demande son avis, j'ai un peu l'impression de lui prendre la tête avec ma dernière lubie. Donc je laisse tomber pour le moment.

En fait cette idée, de tout ranger une bonne fois pour toute est pour moi une illusion. On vit à plusieurs, on évolue. C'est impossible de n'être entouré que d'objets que l'on aime. L'intérieur parfait n'existe pas !

Le mois dernier, j'ai aussi testé le Minsgame : sur un mois, il s'agit de désencombrer tous les jours : le premier jour on se débarrasse d'un objet, le deuxième jour de deux objets jusqu'au 30 ème jour !
C'est complètement à l'inverse de la méthode Marie Kondo, plutôt que de garder ce qui nous met en joie, là on se concentre sur ce qui est inutile.



Coralie :)