mardi 25 avril 2017

rockestionnaire #7




1/ Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m'appelle Coralie, j'ai 35 ans, je suis illustratrice et je vis à Barcelone avec mon mari et mon fils de 6 ans.


2/ Te sens-tu l'âme écolo ?
Oui ! J'ai mis du temps à l'affirmer, car ça fait un peu hippie de se dire écolo, genre on a pas les pieds sur Terre. Mais maintenant, je pense qu'il y a rien de plus concret que de se préoccuper de l'air que nous respirons, l'eau que nous buvons et la nourriture que nous mangeons.


3/ Dans l'éducation que tu as reçue, y avait-il une conscience écolo ?
Pas vraiment, mais dans les années 80, c'était normal. Par contre mes parents adorent la nature et la montagne, et jamais, ils n'ont laissé de déchets derrière eux après un pique-nique. Ce sont des gens respectueux. C'est une base essentielle pour un mode de vie écolo.


4/ Si tu en as eu un, quel a été ton déclic ? Une rencontre, un reportage, un livre ?
Ma copine Mélisande postait souvent des articles écolo sur Facebook, et je cliquais ! Après je pense que le déclic se fait que si tu est prêt. On peut être submergé d'infos mais ne pas vouloir écouter. Plus précisément, un jour, j'ai vu un reportage sur Arte "Tous allergiques ?" , qui expliquait que les allergies avaient explosé ces dernières décennies et pas par excès d'hygiène (comme on entend souvent dire) mais à cause de la pollution, celle des véhicules, les pesticides, les contenants en plastique de nos aliments, les produits ménagers très irritants... vivant avec deux allergiques, j'ai commencé à faire le vide chez moi : le premier truc qui a viré c'est le désodorisant de toilette. On peut pas contrôler la pollution extérieure, mais on peut maîtriser celle de nos intérieurs.
Ensuite, j'ai lu "Zéro Déchet" de Béa Johnson, et ce livre est une vrai mine d'or pour mettre en place des changements.


5/ Quelles sont tes bonnes habitudes ?
Le plus gros de ma démarche, c'est la réduction des déchets. J'achète au maximum en vrac, mes fruits et légumes, mais aussi pâtes, riz, farine... Dernièrement, j'ai même osé le tupperware chez le fromager, et "c'est passé crème " :D
On fait beaucoup plus la cuisine, ça fait un moment que j'ai pas acheté un paquet de gâteaux pour le goûter de mon fils, on revient à des choses plus simples et il ne s'en plaint pas.
Aussi, on achète un maximum d'occasion, en cherchant un peu, on trouve de tout ! Ça ne me manque pas de faire du shopping dans un centre commercial, j'ai remplacé ça par le tour des friperies avec une copine.


6/ Quelle serait ta prochaine étape ?
J'aimerais bien m'engager plus concrètement dans mon quartier, dans une coopérative ou une association écolo, pour rencontrer des locaux qui ont les mêmes valeurs et apprendre plein de nouveaux trucs. Je pense que pour un monde plus écolo, il faudra forcément passer par des modes de consommation locaux. Je suis encore très dépendante de la France pour certains trucs : les blocs de savon de Marseille, les cristaux de soude... Je ne sais pas où les acheter à Barcelone. Les supermarchés du type Biocoop, n'existent pas chez nous. Par contre, on a la chance d'avoir énormément de petits magasins, quincailleries, merceries, plein de magasins de vrac... et beaucoup de restaurants végétariens. Et surtout, les bacs à compost ! Chaque pays, chaque ville a ses avantages et il faut encore que je découvre tous les petits secrets éco-friendly de Barcelone.


7/ Ce qui t'énerve le plus au quotidien ?
Les gens qui jettent leurs déchets par terre. Pour moi, c'est un manque de respect total des autres. Il m'arrive de ramasser, mais quand je vois l'état de la plage à côté de chez moi, je suis vite découragée. 


8/ Quelle est ta plus grosse honte ?
A la naissance de mon fils, l'écologie n'était vraiment pas dans nos préoccupations. Dans ma tête, pour être écolo, il fallait vivre à la campagne et avoir que ça à faire... Mon fils a été nourri aux petits plats tout prêts réchauffés directement dans le contenant en plastique au micro-onde !


9/ Une habitude vraiment pas bien à nous avouer ?
Je prends des douches très chaudes et très longues le soir. J'ai essayé d'arrêter, mais j'y suis pas arrivé, c'est tellement un moment de tranquillité où je recharge les batteries que j'ai du mal à m'en passer...


10/ Une astuce à partager avec nos lecteurs ?
Mettre un arrosoir dans la baignoire pour récupérer l'eau le temps qu'elle chauffe, ça permet d'arroser les plantes avec de l'eau qui aurait été perdue. Je tiens cette astuce d'une copine et c'est tout simple ! Mais je me rend bien compte que je suis pas du tout crédible en matière d'économies d'eau, maintenant que vous savez que je prends des douches de trois plombes. Mais bon, on est pas à une incohérence prêt et peut être que cette astuce pourra servir à quelqu'un !

lundi 17 avril 2017

le vrai pourquoi du minimalisme...




Le but du minimalisme, c'est pas d'avoir un appart' vide avec des murs blancs, un canapé gris et un seul et unique coussin. On est pas obligé de s'habiller en noir non plus. Le minimalisme c'est se séparer de ce qui nous est accessoire pour se concentrer sur ce qui a vraiment de la valeur pour nous.

Mais bonne nouvelle ! On est pas obligé de savoir tout de suite ce qu'on veut vraiment dans la vie pour se mettre au minimalisme... Quand j'ai commencé à me séparer de mes affaires, c'était pour faire de la place et avoir une jolie maison. D'ailleurs, j'avais écrit un article sur les avantages à se débarrasser du superflu. Mais ce n'est pas mon but dans la vie, personne sur son lit de mort se dit “Aaarrrrgh... mon seul regret dans la vie c'est de ne pas avoir désencombrer le buffet du salon...” Non personne.
En me débarrassant de mon superflu, j'ai d'abord commencé à gagner en sérénité et en temps.

Je ne perds plus de temps le matin à savoir comment m'habiller, j'ai très peu de vêtements et je les aime tous. Exit la robe que je garde en attendant de perdre du poids et qui me dit “Salut, gros cul!”, bye bye le T-shirt en matière synthétique qui me fait transpirer en moins d'une heure qui me dit “Eh, tu pues! “, au revoir les chaussures hors de prix qui sont trop trop belles mais qui font mal aux pieds et qui me disent “Argent jeté par les fenêtres!“. Non, maintenant quand je m'habille, je me prends plus la tête, c'est beaucoup plus facile et je démarre la journée du bon pied.

On a que 24H par jour et un taux de volonté limité. C'est trop dommage de gâcher son temps et sa volonté sur des bêtises comme les fringues qu'on ne portera plus. Du coup, quand on commence à désencombrer, on gagne de la place, on a moins de choses à s'occuper, moins de choses à nettoyer et plus de temps pour soi... et c'est là qu'on peut prendre le temps de réfléchir à qui on est, à ce qu'on veut vraiment dans la vie, aux rêves qu'on a fait plus jeune et qu'on ose pas réaliser... Et petit à petit quand on arrive à identifier ce qui est vraiment important pour soi, c'est encore plus facile de savoir ce dont on se sépare ou pas.

Même si je me suis lancée dans le minimalisme sans trop réfléchir, je n'ai jamais regretté de m'être séparée d'un objet. Par contre, j'ai souvent regretté d'avoir acheté un objet.

Le minimalisme c'est un outil, ce n'est pas une fin en soi. Je ne me considère pas comme minimaliste, mais j'utilise le minimalisme pour mon développement personnel. Il me sert à trouver le temps et l'énergie pour les choses qui comptent vraiment pour moi, et ce qui compte vraiment pour moi ce n'est pas juste d'avoir une maison rangée (même si j'aime bien quand même...). Depuis que j'ai commencé cette démarche minimaliste, ma carrière d'illustratrice a carrément évoluée, je travaille beaucoup moins et j'ai trouvé du temps pour écrire mes propres projets qui prennent forme. Je dessine beaucoup plus pour moi (avant je disais ne pas avoir le temps) et ça a un réel impact sur ma créativité. J'ai réalisé que raconter des histoires et être créative était très important pour moi. Chose à laquelle je ne pensais même pas il y a quelques années, trop occupée à enchaîner les commandes les unes après les autres.  

Alors si vous vous sentez submergé, que vous avez l'impression de ne pas avoir de temps pour vous, essayez de vous séparer de quelques affaires, c'est peut être le début d'un changement très positif... Si vous voulez en savoir plus, je vous conseille d'écouter les podcasts des Minimalists, c'est super inspirant (et en plus ça fait bosser l'anglais, d'une pierre deux coups !).



 Coralie :)