mardi 27 septembre 2016

les déchets se ramassent à la pelle





Ce matin, comme tous les mardis matins, je suis allée au marché. Et comme tous les mardis matins, j'ai aperçu ici une canette écrasée, là une bouteille d'eau oubliée. Ici un papier de bonbon froissé, là un emballage de gâteau déchiré. Ici une paille piétinée, là un sachet de chips éventré. 

Cela fait plusieurs mois maintenant, j'ai pris l'habitude de ramasser ces ordures avant que le vent ne les emporte vers un cour d'eau (et donc dans la mer). Avant, je râlais tout le temps de voir tous ces détritus joncher le sol, maintenant je les ramasse et tant pis si ce n'est pas à moi de le faire. Car si les agents de nettoyage effectuent bien leur travail, il leur est malheureusement impossible de ramasser à la seconde chaque papier négligemment jeté par-terre.

Je vous cache pas que ce n'est pas toujours de gaieté de cœur que je ramasse un emballage qui a traîné son plastique dans le caniveau, qui a été écrasé, piétiné et oublié. Tout le monde l'a vu, a marché dessus, mais personne ne l'a jeté. Ah, si tout le monde prenait soin de jeter sa bouteille d'eau quand il l'a terminée, de mettre son papier de chewing-gum dans sa poche en attendant la prochaine poubelle, de ranger son paquet de chips dans son sac en attendant de pouvoir le jeter... Bon... En attendant le réveil des consciences et une limitation des emballages plastique, ça ne coûte rien de ramasser sur mon chemin la bouteille de Fanta pas fantastique qui traîne et de la mettre à la poubelle 5 mètres plus loin... Et puis qui sait, peut-être qu'en faisant ça je donnerais l'exemple ?

Allez, ce n'est pas tout de râler que les rues sont sales, que l'air est pollué et que tout ce qu'on mange est cancérigène, n'oubliez pas qu'on peut aussi agir :)


Mélisande


vendredi 23 septembre 2016

petits gestes

Le changement climatique n’est plus un mystère pour personne, il est prouvé que le diesel et les pesticides nuisent à notre santé, on a tous entendu parler du continent de plastique qui flotte sur nos océans... face à ces mauvaises nouvelles, on a deux possibilités : faire l'autruche ou changer ses habitudes !



On connaît tous les gestes écologiques : trier ses déchets, prendre les transports en commun, bien isoler sa maison, manger bio, acheter en vrac… mais quand il s’agit de passer à la pratique, on a toujours une bonne excuse. Les raisons qui reviennent souvent sont le manque d'argent, le manque de temps et l'inaccessibilité des services. À croire que l'écologie c'est réservé aux bobos citadins mangeurs de quinoa.

Mais l'écologie c'est l'affaire de tous, car nous n'avons qu'une seule planète et nous la partageons. Nos enfants la partageront, et leurs enfants à leur tour. 
Personnellement j’ai une règle assez simple, quand j’ai le choix entre plusieurs possibilités, je choisis la plus écologique. Prendre le train plutôt que l’avion pour aller voir mes parents, acheter mes pommes au magasin bio plutôt qu’au supermarché, acheter un objet d’occasion plutôt que neuf (voire ne pas l'acheter du tout). C’est aussi avec des économies sur les vêtements ou les meubles d’occasion que je peux me permettre d’acheter mes aliments bio.

Attention, je suis loin d'être parfaite, je bois de l'eau en bouteille, je craque encore parfois pour des vêtements pour mon fils à Zara ou H&M...
J'ai moi-même encore du chemin parcourir et loin de moi la prétention de vous faire la morale. Mais les préjugés ont la vie dure et là où beaucoup pensent encore qu'agir pour l’environnement c'est trop contraignant, je pense qu'ils se trompent. Pour sauver notre avenir, l’avenir de nos enfants, on a tous une marge de manœuvre. Une petite marge pour certains, une plus grande pour d’autres mais une marge de manœuvre quand même. Alors exploitons-la car chaque petit geste écolo compte et nous mène vers un monde meilleur.
Des tas de petits changements de comportement chez monsieur et madame tout le monde, qui petit à petit, deviendront la norme dans la société...

C’est pour ça que ce blog existe, pour se donner des idées, se filer les bons tuyaux, s'encourager, se tromper peut-être aussi parfois, mais rebondir, et ne jamais baisser les bras !


Coralie :)

vendredi 16 septembre 2016

un an




Cela fait bientôt un an que Coralie m'a sensibilisée au zéro-déchet. C'est fou comme avant je ne me posais pas de questions. Que deviennent nos poubelles ? Je n'avais jamais pris le temps de considérer sérieusement ce problème. 

"Barf, elles sont brûlées quoi" je me disais. Alors là déjà, 1 : elles sont souvent enterrées et 2 : t'as déjà essayé de brûler du plastique ? Ça dégage de la fumée toxique et ça fond. En terme de combustion on a vu mieux !

"La poubelle verte ? C'est recyclé !" pensais-je. Certes, mais 1 : ça n'empêche pas l'utilisation d'encres toxiques sur les emballages 2 : le recyclage est un gouffre d'énergie 3 : il est malheureusement limité dans le temps car un matériau ne peut être recyclé à l'infini.

Avec tout ça, le plastique n'est plus tout fantastique et à la maison on veille maintenant à acheter du bio, du bio oui mais en vrac ou dans des emballages à faible impact.

Petit bilan de mes nouvelles habitudes :


dans la salle de bain
  • je n'achète plus de produits douche, mais des pains de savon et du shampooing sec bio
  • je privilégie les cosmétiques présentés dans des emballages en verre ou en carton
  • exit les brosses à dents en plastoc, on utilise des brosses à dents en bois
  • je n'utilise plus que des cotons et des protections intimes lavables (en chanvre et coton bio)
  • je fais mes propres produits d'entretien à base de vinaigre blanc et de bicarbonate de soude  

dans la cuisine 
  • j'achète 90% des aliments en vrac et j'utilise des sacs en coton bio pour éviter les sacs en papier
  • je limite les contenants jetables (finito les paquets de gâteaux avec 15 mille plastiques)
  • j'achète des produits au format dit "familial" pour limiter les emballages (en plus c'est bigrement moins cher)
  • je mon compagnon cuisine en limitant les produits "tout prêts", dès qu'on en a l'occasion on prépare la pâte à tarte nous-même par exemple
  • je remplace le sopalin par une armée de torchons et les serviettes en papier par des serviettes lavables

 dans mon bureau
  • je recycle les enveloppes, paquets et papier-bulle que je reçois
  • je réutilise la moindre feuille blanche pour mes crayonnés
 
dehors
  • je refuse les tracts et les échantillons gratuits
  • j'essaie de refuser les pailles au restaurant
  • je dis non aux sacs des commerçants, si possible même ceux en papier


Au final, il reste encore du chemin à faire pour pouvoir rivaliser avec Béa Johnson*, mais petit à petit on consomme des produits plus simples ou réutilisables et on fait beaucoup d'économies. On se bouge un peu plus les fesses pour faire les choses nous-mêmes, et, cerise sur la poubelle, on la descend quand même moins souvent ! Quant on habite au 5ème sans ascenseur ce n'est pas négligeable !

Reste que sorti de la ville, les boutiques qui proposent du vrac et surtout du vrac bio sont encore peu nombreuses. On peut néanmoins faire le marché avec son panier et préférer les produits pas ou peu emballés quand on va au supermarché. Le plus important c'est de prendre conscience des limites de notre consommation actuelle.
 
*auteur du livre Zéro déchet, voir l'article Béatitude
 

Mélisande


mercredi 14 septembre 2016

rockestionnaire #2

Aujourd'hui c'est Isabelle, alias Isacile, qui se prête à notre fameux (enfin fameux peut-être pas encore) rockestionnaire  !
 
avec son fils Arsène

 
1/ Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Isabelle, je suis illustratrice. Je vis à Lyon et je suis maman d'un petit Arsène.


2/ Te sens-tu l'âme écolo ? 
J’aime énormément la nature et les animaux et voir la planète se détruire d’années en années me déprime terriblement. Donc oui, je me sens l'âme écolo.


3/ Dans l'éducation que tu as reçue, y avait-il une conscience écolo ?
Complètement, ma mère est médecin homéopathe et très branchée nature… Enfants, on a toujours fait les marchés, acheté local et bio si possible (ce qui était moins facile à l’époque car moins de magasins).
Par contre, en pleine crise d'adolescence j’ai réclamé mon pot de Nutella et un gel douche Tahiti « comme à la télé »... c’est finalement depuis peu que je suis revenue à un mode de vie plus sain et réalise combien ma mère avait raison.


4/ Si tu en as eu un, quel a été ton déclic ? Une rencontre, un reportage, un livre ?
Après mon enfance saine dans le sud de la France je suis devenue une étudiante lyonnaise qui ne se posait aucune question sur ce qu’elle consommait (pour moi le critère c’était le prix…).
Quand j’ai commencé à gagner ma vie j’ai eu une période de n’importe quoi où j’achetais trop de fringues de babioles etc… Je me cherchais et puis petit à petit je suis devenue plus sereine, j’ai simplifié plein de choses. Un crédo qui m’accompagne souvent c’est « Less is More » que ce soit en dessin, en style etc… c’est vraiment la base. Et puis j’ai la chance d’être entourée d’amis écolos qui m’ont progressivement fait comprendre qu’on paie un jour ou l’autre le fait de mal consommer, l'impact que ça a sur la peau, la santé, la planète… Certains reportages ont aussi été de véritables déclics…

5/ Quelles sont tes bonnes habitudes ?
Je n’ai pas de voiture et me déplace exclusivement à pied en vélo ou en train, je trie mes déchets, mange 5 fruits et légumes par jour si possible locaux. J’ai  réduit mes produits ménagers au minimum (bicarbonate de soude mon ami) j’évite le plastique dès que je le peux. Je suis aussi une adepte des vide-greniers et du seconde main…


6/ Quelle serait ta prochaine étape ?
J’aimerai moins et mieux consommer. Je suis un peu en crise Marie Kondo depuis plusieurs mois et je vide régulièrement et progressivement chez moi. C’est une vraie détox, on se sent tellement plus libre et léger, je conseille vivement son livre avec L’art de la simplicité  de Dominique Loreau. Du coup, plus je vide moins je veux remplir et reconsommer derrière, mon défi ce serait de résister aux achats compulsifs.


7/ Ce qui t'énerves le plus au quotidien ?
Voir qu’une grande majorité de la population n’a aucune conscience qu’on va droit dans le mur à ce rythme là …
  

8/ Quelle est ta plus grosse honte ?
J’en ai encore plein, la plus grosse je sais pas. Peut être prendre l’avion car j’augmente mon empreinte carbone un max d’un coup…


9/ Une habitude vraiment pas bien à nous avouer ?
Olala mais j’ai encore tout un tas de mauvaise habitudes… déjà comme Mélisande j’aime aussi rester longtemps sous la douche voir carrément prendre des bains… Même si c’est rare je peux craquer pour de la junk food dégueu… comme je le disais plus haut je voyage en avion pour mes vacances … et même si j’ai beaucoup réduit je mange encore trop souvent de la viande… bref j’ai encore du chemin…


10/ Une astuce à partager avec nos lecteurs ?
Un anti-moustique sain qui ne vous empoisonnera pas l’air et les poumons : un citron coupé en deux avec des clous de girofles plantés dedans. Ça sent bon et c’est hyper efficace !