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lundi 6 janvier 2020

2020


Une année 2020 remplie de bons moments comme autant de confettis !


Mes bonnes résolutions pour cette nouvelle année n'en sont pas vraiment, je vais rester fidèle à mes renoncements : ne plus prendre l'avion, ne plus acheter de vêtements synthétiques ni fabriqués à l'autre bout du monde, ne plus acheter d'objets inutiles, limiter le plastique et la viande, faire toujours plus moi-même, militer encore et toujours. Baisser les bras jamais. 

Ici on ne compte pas se laisser avaler toutes crûes par le capitalisme ni l'idiotie ordurière de nos gouvernements, ça non ! Come on dans la grande machine de la révolution écologique ! Je vous souhaite de ne jamais renoncer et de garder toujours le poing levé ! Bonne année les amis ! 


Mélisande

 

vendredi 9 août 2019

solastoquoi ?


© Isacile


Avez-vous déjà ressenti une profonde angoisse à l'idée que le monde tel qu'on le connaît ne sera peut-être bientôt plus ? Vous endormez-vous parfois avec la peur sourde que vos enfants puissent ne pas avoir d'avenir ? Et bien vous êtes atteints de solastologie, aussi appelé éco-anxiété.

Depuis quelques années, les appels des scientifiques, plus nombreux, plus pressants, plus alarmants, tendent à nous ôter le filtre rose que le confort de notre société nous a doucement glissé devant les yeux. Pour moi, comme pour la plupart des femmes, c'est en devenant maman que ma vision du monde a commencé à changer. J'ai bouleversé mes habitudes en prenant conscience que j'avais entre les mains la santé et l'avenir de mon enfant. J'ai découvert le zéro-déchet grâce à Coralie, puis le documentaire Cowspiracy nous a convaincus de ne plus manger de viande. Chaque nouvelle étape me réconforte : je contribue à changer les choses. 

Plus de produits chimiques, le moins de plastique possible, plus de repas tout prêt, plus de viande, du local et du vrac, du seconde main, des achats raisonnés, du coton bio, plus de polyester, plus d'avion, pas de second enfant non plus.  

Il n'y a pas de petits gestes si l'on est 7 milliards à les faire, mais force est de constater que les dirigeants se curent le nez de nos envies de sauver le monde. Alors, s'insinue doucement l'idée que l'humanité court à sa perte. Que l'Homme, en moins de quelques minutes sur Terre à l'échelle de son histoire, a anéanti son habitat. Qu'il est train d'engendrer monstrueusement la 6ème extinction de masse et qu'il peut en faire partie. En prendre conscience est terriblement effrayant, surtout quand on a un enfant. Demain est devenu une grande inconnue et quand ma fille imagine son futur, mon cœur se serre de penser qu'elle n'aura pas celui que nous avons eu la chance d'avoir.

L’éco-anxiété, comme toutes formes d’angoisses, a différents degrés : la petite baisse de moral passagère, les insomnies et la dépression. Pour ma part, je dirais que j'ai la solastologie en dents de scie. Et parce que cette idée que le monde tel qu'on le connaît touche à sa fin pourrait être insupportable, je veux croire qu'il peut renaître sous une forme meilleure. Je veux croire qu'il ne faut surtout pas baisser les bras et au contraire se battre comme jamais.

Les politiques continuent de prôner un mode de vie obsolète, aveuglés par leur profit, leur grand âge souvent, leur idiotie toujours. La plupart vivent encore dans les années 80. Bonjour les ringards. Il est hors de question que je les laisse détruire notre avenir. Je peux vous dire que je suis remontée à bloc ! Il ne sera pas dit que nous n'aurons rien tenter ! Continuons à boycotter les industriels les plus captieux, le capitalisme qui nous a fait croire que consommer c'était exister, les pesticides, les produits importés, le plastique, la viande rouge, continuons notre chemin en sensibilisant le maximum de personnes sur notre route. Révoltons-nous, manifestons, exprimons-nous, engageons-nous ! 


Il ne sera pas dit que nous n'aurons rien tenter !


Et puis, pour les plus angoissés d'entre-nous, j'ai envie de citer Ian Malcom : 

La vie trouve toujours un chemin.

https://ruinmyweek.com/wp-content/uploads/2016/07/free-animated-gifs-of-funny-movie-gifs-jurassic-park-grant-malcolm-chest-breathing.gif



Mélisande



samedi 20 juillet 2019

Ras le bol du TOUT fait-maison





"Je ne vous jette pas la pierre, Pierre"



Un article un peu compliqué aujourd'hui car en ce moment je me remets pas mal en question dans ma démarche écologique. Je ne veux jeter la pierre à personne, c’est juste une réflexion (encore en cours) sur les actions individuelles et l’injonction actuelle sur le tout “fait-maison” qui me pèse beaucoup. Je ne veux plus subir ce poids et je ne veux plus l’imposer aux autres…


Mais d’où vient cet engouement pour le tout “fait-maison” ?

Aujourd'hui, on nous dit qu'il y a des sulfates dans les shampooings, des additifs dans les gâteaux, des perturbateurs endocriniens dans les cosmétiques, du formaldéhyde dans nos meubles … on sait pas trop ce que ça veut dire, mais on sait qu’on en veut pas.
Heureusement internet est là pour nous proposer une alternative : le Do It Yourself ! En français : fais-le toi-même. Avec des produits sains, locaux, bio, simples et éthiques comme on aime bien.

Et c’est génial d’avoir une alternative pour chaque produit “cracra” : du vinaigre blanc pour désinfecter les surfaces, du savon de Marseille à la place du liquide vaisselle, de l’huile végétale en guise de crème de jour… et des tutos à gogo pour pouvoir faire à peu près tout. Et moi j’adore ça, car je me sens libre, libre de me passer de produits polluants, de ne plus financer les entreprises qui exploitent des ouvriers à l’autre bout du monde, de ne plus empoisonner, ni ma famille, ni la planète… tout en me passant d’emballages plastiques et en faisant des économies !

Et il y a aussi un autre mouvement qui prend de l’ampleur : la slow life. Travailler moins, vivre plus. Moins d’heures passées derrière son ordinateur mais plus de temps pour cuisiner, jouer avec ses enfants, s’occuper de son jardin... On gagne moins d’argent, mais au final on en dépense moins car on vit plus simplement, on achète d’occasion et on fabrique beaucoup de choses soi-même.


Travailler moins + loisirs créatifs = sauver la planète ?

Comme je suis quelqu’un de très manuelle, j’ai foncé tête baissée. J’adore coudre, tricoter, bricoler… alors pour sauver le monde, je me suis mise à tout faire moi-même : ma lessive, mes vêtements, mes propres yaourts, mes pulls, mes meubles, mes culottes, mon potager... j’ai même été jusqu'à construire un lit pour mon fils ! Pour résumer : s'il existe un tuto sur internet, il y a 99% de chance que je le tente ! Et à chaque fois, grosse fierté “c’est moi qui l’ai fait”.





Quand la passion se transforme en pression...

Mais petit à petit, mon objectif de limiter mon impact sur la planète s'est transformé en course à trouver une recette maison ou un tuto pour chaque objet/produit de la maison. 

Ce n’étaient plus des envies créatives mais des obligations, je passais presque toutes mes soirées et mes week-ends à coudre, je faisais des listes, je les rangeais par ordre de priorité… cela m’obsédait, ça prenait le pas sur mon travail et sur ma vie de famille (j’étais bien loin de mon idéal de slow life). Beaucoup de stress pour un résultat pas terrible… #grossedéception

Alors un jour, j'en ai eu ras le bol et je suis allée au magasin bio : j’ai acheté de la lessive… emballée dans du plastique ! oh shocking !
A ce moment là, j’ai à la fois kiffé mais j’ai aussi culpabilisé, je l’ai un peu vécu comme un retour en arrière.


Le zéro-déchet n’était-il qu’une mode pour moi ? Ne suis-je qu’une bobo citadine qui suit les tendances pour flatter son ego ? Est-ce que c'est là que je m'arrête sur le chemin ? Le chemin pour aller où ? Est-ce que l'idéal du parfait écolo c'est de s'installer dans le Limousin, faire pousser sa nourriture et vivre hors du système ?


Dans ma tête, c’est encore en réflexion, d’ailleurs écrire cet article m’aide à démêler le bazar.

Plus j'y pense et plus je me dis que cette tendance du tout fait-maison n'est pas souhaitable à grande échelle. Si on généralise le DIY à tous les domaines c'est pas "fais-le toi-même", mais "chacun pour sa gueule". On n'a pas tous les moyens pour se lancer dans le fait-maison, certains sont malades, d'autres ont des enfants en bas âges ou des boulots qui leur prennent toute leur énergie.


D'ailleurs même, je me dis que personne ne vit complètement hors du système, les groupes Facebook, les blogs, c'est un condensé de plein de solutions, mais ce sont les solutions de millions de personnes. C'est juste qu'à force de traîner sur le net et de voir tout ce qui est possible de faire, j'ai toujours l'impression de ne pas faire assez... 


Mais aujourd'hui, j'en ai marre que mon ego qui adore dire "c'est moi qui l'ai fait" prenne le dessus sur le bon sens. Je vais donc ici énumérer les raisons (ou les excuses, à vous de voir) qui me poussent à acheter plutôt qu’à faire les choses moi-même :


Le temps : pour fabriquer son propre pain, sa propre lessive, ses propres yaourts, ses propres vêtements… et ben ça prend du temps ! La slow life nous promet de travailler moins pour profiter de la vie. Sauf que pour moi "profiter de la vie" ça m'évoque plus : me promener, regarder des séries netflix, boire des coups avec mes copains… mais pas fabriquer ma lessive, passer des heures sur le net à trouver la meilleure recette, me prendre la tête sur le oui ou non de la glycérine, huile de palme vs huile d'olive… je donne l'exemple de la lessive mais j'aurais pu aussi l'appliquer à la couture. C'est pas parce que j'aime coudre que je dois TOUT coudre !


La qualité : comme dirait mon comptable "chacun son métier". Je suis illustratrice, j'ai étudié dans une école d'art pendant 4 ans, je dessine tous les jours depuis 15 ans, je suis douée pour ça, c'est mon métier. Et ça, ça vaut pour tous les métiers. On ne peut pas être doué dans une activité après avoir regardé 3 tutos sur YouTube, on peut faire quelque chose de correct pour soi, mais ce se sera jamais la qualité d'un professionnel (qui lui, en fait profiter les autres). Il y a des gens dont c'est le métier de faire des cosmétiques, du pain, des produits ménagers, ils ont fait des études et ont des années d'expériences, ils savent faire un produit de qualité et ils connaissent toutes les normes d'hygiène et de sécurité. Je préfère donner mon argent à une entreprise éthique qui fabrique un vrai produit de qualité plutôt que de le faire moi-même, perdre beaucoup de temps, d'énergie, prendre le risque d'abîmer ma machine à laver, ma peau ou mes dents…


Le matériel et les matériaux : pour fabriquer un produit, il faut du matériel et des matières premières. Par exemple, pour faire un gâteau, on a besoin d’ingrédients et un four. Des choses simples et facilement trouvables. Mais pour d’autres choses c’est plus compliqué : pour faire un vêtement, il faut du tissu, du fil et une machine à coudre. Mais si on veut aller plus loin (comme moi), la surjeteuse pour le jersey c’est le top ! Mais est-ce vraiment écolo et durable d’équiper chaque foyer de matériel digne d’un professionnel pour subvenir aux besoins de quelques personnes ? Plus j’y pense et plus je me dis que c’est plus durable qu’une entreprise investisse dans du bon matériel pour faire des bons produits et les vendre, plutôt que chacun s’équipe et fabrique pour soi-même.


... et l’argent dans tout ça ?
faire soi-même prend du temps mais permet aussi d'économiser de l’argent. Je dois avouer que je peux me permettre d’acheter ma lessive bio en vrac plutôt que de la faire moi-même. Mais je me rends aussi compte que pour beaucoup le DIY est la seule alternative abordable pour consommer de manière responsable.


Et maintenant ?
Il n’y a pas que deux options : produits de merde du supermarché ou le sacro-saint “fait-maison”. Pourtant, il y a pléthore d'options comme la seconde-main, le bio, le vrac, l’entraide entre amis... à chacun de trouver les solutions qui conviennent le mieux à sa situation familiale, son porte-monnaie et son style de vie. Et quand bien même, si on achète encore des “produits cracras” parce qu’on a pas encore trouver l’alternative qui nous convient, c’est pas grave !

Je ne dis pas non plus qu'il ne faut rien faire soi-même. Je ne regrette en rien d'avoir tester des trucs, il y a eu des échecs et des réussites. Perso, je suis très satisfaite de certaines recettes maisons qui sont faciles à faire (déodorant, yaourts…) mais c’est décidé je ne veux plus m’obstiner après des échecs, sous prétexte que d’autres y arrivent. Je trouve ça génial que le net regorge de milliers d'alternatives, mais pour moi à partir d'aujourd'hui le DIY c’est si je veux quand je veux. 

Je veux garder mon énergie et mon temps à améliorer ce que je sais déjà et à en faire profiter les autres. Et si au lieu de partager ses recettes, on partageait tout simplement le résultat ? Et pour ce que je ne veux/peux pas fabriquer, je me tournerais vers des entreprises responsables et la seconde-main. Un professionnel qui propose des produits de qualité, locaux, bio, zéro-déchet, éthiques aura un bien meilleur impact sur la société à long terme qu'un amateur qui essaye juste de limiter son empreinte carbone à titre personnel.


Car on le sait que les efforts individuels ne sont pas suffisants pour inverser le changement climatique, alors plutôt que de la jouer "chacun pour soi" faisons-le plutôt tous ensemble.




Coralie :)



lundi 6 novembre 2017

less is more

Ça fait un petit bout de temps que j’ai envie de partager mon expérience sur le minimalisme. 


j’ai beaucoup repoussé cette note, ne me sentant pas vraiment légitime sur le sujet tellement ma bibliothèque déborde, par exemple…

Mais finalement c’est comme tout, le minimalisme est un chemin, et j’ai encore de la route devant moi…


J’ai toujours aimé l’idée de la simplicité volontaire et bien sûr j'ai lu La Magie du Rangement de Marie Kondo prêté par une amie . J’ai trouvé la lecture sympa mais je ne me suis pas pour autant jetée dans un tri drastique ; considérant limite que c'était pas si pire chez nous , on a peu de meubles et j’avais planqué pleins de trucs dans les placards… bref en apparence, rien ne débordait…

Le vrai déclencheur a eu lieu il y a un peu plus d’un an après une chute en vélo amortie sur ma main droite qui m’a obligé à stopper net mon travail d'illustratrice pour un bon mois … Après cette journée à courir (urgences, pharmacie, CPAM) je me retrouvais incapable d’ouvrir ma porte avec ma main gauche et fondait en larmes sur mes marches … 2 jours après je monte à Paris me remonter le moral et BAM l’amie qui me logeait se fait cambriolée après que j'aie laissé sa clef dans la boite au lettres au moment de repartir... À cette époque, j'avais un rythme de fou, je stoppais mes journées plus tôt pour aller chercher mon fils, c’était la course et je frôlais le burn out . Je me sentais submergée et à mon retour de Paris, culpabilisant à fond je me suis comme projetée d'avoir été cambriolée avec toutes nos affaires sans dessus-dessous. Incapable de travailler avec ma main droite en écharpe, je me suis lancée dans un énorme tri. Un tri pour déstresser et pour y voir clair. Pour une fois depuis longtemps, j’avais du temps devant moi .

En 5 jours, j’ai vidé 50% de mon dressing, babioles, livres etc... J'ai tout déposé dans des boites à partage et plus question de tout planquer dans des boites, ou dans les placards... quand on vide, on vide on ne range pas ! Car même ce qui ne se voit pas encombre l’esprit !
Ce tri a continué longtemps et continue encore aujourd'hui un peu chaque jour en essayant surtout de ne pas me réencombrer en consommant moins et mieux. 

Ma motivation première n’était donc pas écolo mais découlait d'un besoin de simplicité, de se faciliter la vie, aérer mon appart, ma tête ...  Y voir clair ! Par contre, je me suis vraiment sentie confrontée à un amoncellement de détritus en voyant tout ce gaspillage d’objets que j’avais bêtement accumulé. Cette prise de conscience a changé mon mode de consommation et a déteint sur tout le reste :


. J’ai arrêté de me maquiller le mois suivant , ça parait bête mais j'avais l'habitude de ne jamais sortir le visage totalement nu et au début ça a été comme une épreuve.
J'y suis revenue doucement après, les jours où j'ai envie et avec des bons produits bio.
. Je me suis mise au vrac et aux bouteilles en verre pour mes courses (ayant cette conscience du déchet). Après je continue d'aller au Gros U* pour beaucoup de choses mais petit à petit de moins en moins...
. J’ai décidé de travailler moins et de ne plus accepter les commandes stressantes ou celles que je faisais sans cœur avec la boule au ventre ! Mon travail d'illustratrice s'en est vu amélioré à bien des niveaux !
. J'ai limité les réseaux sociaux, me contentant surtout d’Instagram que j’aime beaucoup (en essayant de suivre peu de comptes pour ne pas tomber dans le puits sans fond d’internet dont je sais je peux être très vite victime…)

Bon évidemment, je suis bien bien loin d’être Béa Johnson** et je fais encore pleins d’entorses en achetant trop souvent à emporter à midi avec emballage et tout, mais petit à petit ça se met en place…

Je n'écris pas ces lignes pour passer pour un modèle de consommation ou de sérénité (j'ai toujours eu des angoisses et elle sont encore là ... mais réduites) 

Le minimalisme n'est pas une solution mais une clef ! 

Il a amélioré nos vies en nous faisant gagner de la légèreté, de la place et du temps… et le temps finalement c’est ça le vrai luxe !


Je regrette de ne pas avoir de photos avant/après de notre appart car je n’ai pas anticipé le truc mais je vous montre un aperçu d' aujourd’hui :





Bon là c'est rangé mais en général il y a toujours des jouets, et papiers qui trainent, hein !
Placard ouvert c'est une autre ambiance (je n'arrive pas à me séparer de mes livres) :


... Toujours rangé pour la photo, nos draps sont généralement défaits :


En meubles, on a toujours été au minimum donc on ne s'est débarrassé de rien à ce niveau-là. On vit à trois (4 avec le chat ) dans un appart de 63m2 (sans cave ni grenier) mais avec de grands placards intégrés dans chaque pièce. À un moment ils débordaient tellement qu'on pensait même acheter une commode pour la chambre... Quand j'y repense ...






Aujourd'hui je ne suis plus attachée aux choses, je plains les gens avec des grandes maisons et placards qui débordent ... Je ne ressens plus l'envie d'avoir plus grand !

Je n’ai plus que des objets et des habits que j’adore, ne me pose pas mille questions le matin pour m’habiller et me sens libre de déménager sur un coup de tête…

Je ne fais du coup quasi plus de virée shopping au moindre coup de blues (de toutes façon ça aide en rien et pas question de me réencombrer… d'autant que maintenant quand j’achète un habit dont j'ai vraiment envie/besoin, un autre sort de la penderie)

Par contre, j'ai compris que je ne serai jamais minimaliste avec un grand M, un appart vide en noir et blanc me glace plus qu'il ne m'enthousiasme. J'ai trop besoin de vie, de couleur, d'accrocher des petites images partout, d'être entourée de livres, de plantes, de jouets et de petites choses qui me mettent en joie et rendent mon appart cosy.





Je sais combien ça motive et encourage de voir les retours d’autres personnes (en tout cas, pour moi c’était ça, j'ai lu un max d'articles sur le sujet) donc si le sujet vous intéresse je vous invite à lire :

. Les super articles de Coralie sur ce blog-même qui m’avait bien motivé (, et ... )
.  L’art de la simplicité (et les autres livres) de Dominique Loreau
. Sur youtube j'aime bien regarder les vidéos de
. Sur Netflix : Les minimalistes


(Et un gros merci à Mélisande pour m'avoir encouragé à plusieurs reprises à écrire ces lignes, en plus ça me motive pour d'autres articles)

* Super U ;)
** Auteur de Zéro-Déchet



                                                                      

                                                                      Isacile :)

jeudi 22 juin 2017

en route vers la déconsommation !


Moi dans les années 80. Je n'en avais pas forcément conscience, mais voilà un parfait exemple de petit bonheur participant au grand Bonheur !


Enfant des années 80, j'ai toujours eu l'habitude d'acheter. Acheter comme un réflexe. Acheter comme on respire, c'était inscrit dans nos vies. Chaque sortie sans magasin ni étals était fade et insipide et rentrer de shopping ou de voyage sans achat était un monstrueux échec et une énorme frustration. Pourtant, que m'apportait un vêtement ou un une merde de bibelot de plus quand j'en avais déjà plein ma chambre ou mon appartement ? Le plaisir. Le plaisir rassasié de la nouveauté. L'excitation suprême de la possession. Mais combien de temps durait ce plaisir ? Pas assez apparemment, puisque très vite je succombais à nouveau à l'envie. 

Quand j'ai pris mon premier appartement, je vivais à peine à 10 minutes à pied d'un centre commercial. Je ne travaillais pas encore beaucoup et je m'ennuyais souvent. Alors je faisais ce que j'avais pris l'habitude de faire, je consommais. Je n'avais pas beaucoup de sous, mais qu'à cela ne tienne, j'allais chez Zara. Ne nous avait-on pas appris que plus on possédait plus on était heureux ? Que plus on possédait plus on pouvait briller en société ? N'était-ce pas le comble du chic de pouvoir sortir avec une tenue différente chaque jour et d'étaler à la face du monde notre porte-feuille comme un pied de nez à la société ? D'inviter chez soit les gens pour les impressionner de nos multiples possessions ? Des bonnes affaires, j'en ai fait, et des objets et des vêtements, j'en ai possédés à la pelle ! Aujourd'hui pourtant, pas un seul de ces achats n'est resté. Je me rends compte que je ne les ai jamais vraiment appréciés.

Et puis je développais cette passion dévorante pour le e-shopping. Toutes les merveilles d'internet à porter de clic, c'était magique ! Et la formidable excitation de recevoir un colis était comme un petit Noël à chaque fois. Je ne me rappelle pas la moitié des gadgets que j'ai pu acheter. Une bague fraise cassée au bout de 15 jours (Formidable ! Sur le ton de Gérard Darmon quand Odile Deray lui raconte qu'elle avait dormi en bas parce qu'elle avait prêté son pull. Voilà, ce type d'objet était au moins aussi passionnant), une paire de boucles d'oreille revolver en plastique, des objets de décoration cheap oubliés depuis et des articles Asos au moins aussi bien cousus que ceux de Zara (sans parler de leur éthique commune). J'achetais parce que je pouvais, non pas parce que je voulais.

Mes placards se remplissaient à vue d'œil d'habits et d'objets hétéroclites made in China (ou Indonesia, India ou Cambodia voire même Roumania, même combat !) au moins aussi moches les uns que les autres dont je ne me rappelle même plus. Je vivais seule mais je n'avais déjà plus de place nul part dans mon 52m2. En étais-je alors plus heureuse ? Non. Car les véritables trésors de cette époque ce sont finalement mes souvenirs de jeunesse. Les soirées, les retours en Vélov qui ne roulent pas droits, les concerts, les concerts encore, les expéditions à Paris, Londres, Bruxelles ou Berlin avec les copines. Les crises de rire, les photomatons, les embrassades, les petits verres de trop. Ce sont là les biens les plus précieux. À la poubelle le débardeur synthétique made in China, aux Emmaüs tous les bibelots en plastique et autres kitcheries trouvées en vide-grenier ! Place à l'appréciation plutôt qu'à la possession !

Ça c'est du pur bonheur en tranche de photomatons ! Et on n'avait même pas bu ! Enfin, je crois... 
(big up à Nina et Marie <3 et le bout de soutien-gorge c'est cadeau !)


Aujourd'hui, je ne suis pas passée maître en minimalisme ni ceinture noire de l'achat raisonné, il y a toujours des achats plaisirs qui viennent se glisser entre les achats besoins. Mais je fais attention. J'ai opéré un tri magistral et j'ai donné plus de la moitié de ce que je possédais. Je me sens mieux et j'y vois plus clair. Je sais ce dont j'ai besoin, car j'ai appris à me connaître. Je sais ce qui me va. Je sais ce que je vais lire ou ne pas lire, je sais si un objet va m'enrichir spirituellement ou non. Et quand je fais un achat qui ne va pas dans ce sens, je culpabilise énormément et je finis par le rendre, ou, le cas échéant, le donner (merci les boîtes à partages !). Chaque sous mal dépensé me retourne les boyaux comme un poisson pas frais.

J'ai appris que le bonheur avec un grand B ce sont les petits bonheurs et pas les petits plaisirs. Ce n'est pas acheter la dernière paire de chaussures à la mode ou frimer dans la rue avec une paire de lunettes improbables. Les petits plaisirs, si on les multiplie on n'atteint pas le bonheur, juste un niveau élevé de blase-attitude. Plus tu possèdes, moins tu savoures !

Les petits bonheurs de la vie c'est apprécier ce que l'on a déjà et la chance d'avoir ce que l'on a. Pas besoin de partir à l'autre bout du monde pour ça (même si ce sont des expériences intenses qui nous enrichissent incroyablement aussi) car ce sont souvent des petites choses ! Samedi après-midi, 17h, je portais ma fille dans les bras, ses petits mains sur mes épaules. Nous déambulions sous les arbres, au bord de l'eau. Il faisait bon (pas 37°...). Son petit visage était blotti dans mon cou, le vent soufflait doucement dans la voûte de feuillages que les arbres dessinaient au-dessus de nous, le soleil étincelait à travers les branches et miroitait sur les ondulations douces du fleuve... Cette sensation de bonheur m'a fait me sentir plus riche que tous les Bill Gates du monde ! 

Mon papa m'a souvent dit qu'avant de s'endormir il était bon de se remémorer trois bons moments de la journée. Et c'est tellement vrai ! Parfois ce sont des petits riens, comme un bon café, une légère brise ou un sourire dans la rue. Même ces tout petits bonheurs peuvent nous rasséréner si l'on sait en prendre conscience ! J'ai vu passer ce matin sur un réseau social dont on taira le nom la vidéo d'une jeune femme rétorquant avec aplomb et fierté qu'elle préférait pleurer dans une Ferrari plutôt que de rire sur un vélo. Comme je la plains.



Mélisande



vendredi 20 janvier 2017

juste une mise au point

 






On vit dessus, on marche dessus, on respire, on aime, on court, on rit, on pleure, on vole. On se dispute, on crache, on crie, on tue. On salit. On oublie. On oublie que l'on est infimement ridicule. Qu'est-ce que l'Homme représente aux yeux de l'univers pour être si prétentieux ? Réponse : rien (Rick Hunter riprizent) Vous vous sentez meilleur que les autres avec vos pompes dernier cri ? Vous ne vous sentez plus pisser parce que vous êtes passé à la TV ? Vous pensez que votre vie mérite toute l'attention du monde parce que vous réussissez mieux que les autres ? Vous pensez que 283K likes sur Instagram font de vous le roi du monde ? Dîtes-vous bien que le Monde s'en fout. Vous n'êtes rien. 

Dans 100 ans on vous aura oublié.

Le temps d'un clignement d'œil au regard de l'univers.

Si vous voulez laisser une trace, changez le monde ! Aimez, vivez, transmettez. Respectez. Préservez. L'environnement, la vie, l'amour, l'oxygène, l'eau. Pour que les générations futures puissent vous remercier. Pour que les autres espèces puissent exister encore longtemps. Pour qu'on puisse tous vivre sur Terre encore quelques milliards d'années. 

On vit chacun sur sa planète sans avoir les pieds sur Terre. Il est parfois bon de prendre du recul et de se rappeler avec humilité que l'on ne fait que passer. On est rien. De prétentieux petits riens qui n'avons la chance d'être en vie que par un heureux hasard.

Personne n'a besoin de nous. La Terre n'a pas besoin de nous.

En revanche, nous sans elle, nous ne sommes plus rien, nous n'existons plus du tout. Nous lui devons tout (si cette phrase sonne comme un slogan d'autocollant, tant pis). Alors pensez-y avant de jeter votre plastique gras de pizza surgelée ou d'acheter une fringue dégueulasse pleine de produits chimiques. La Terre vaut mieux ça. Et même si nous sommes des petits riens, nous aussi on vaut mieux que ça.



crédits photos // la Terre vue de la Lune lors de la mission d'Apollo 11 (1969, N. Armstrong, M. Collins et E. Aldrin) et la Terre vue de l'ISS par Thomas Pesquet (2017)



Mélisande


mardi 22 novembre 2016

mettre de l'eau dans son vin



Ou plutôt mettre du vin dans son eau, car je vais vous parler des ratés du quotidien et pourquoi il ne faut pas trop culpabiliser si on fait du caca.

Avec mon compagnon on poursuit notre démarche zéro-déchet, mais je ne vous cache pas qu'il y a toujours des intrus qui se glissent dans notre poubelle. On a éliminé un grand nombre de déchets en adoptant autant que possible le fait-maison et le lavable, mais il y a toujours des film plastiques par-ci ou des pots en plastique par-là. 

On consomme toujours de la lessive industrielle car sincèrement je n'ai toujours pas pris le temps de chercher une recette convenable. Pire, j'ai acheté hier un shampoing en pharmacie dans une bonne vieille bouteille toute en plastique, même pas bio (!!!?!) car malheureusement je n'ai trouvé aucun shampoing ni sec ni bio suffisamment efficace contre mon problème de head and shoulders. Oui, c'est moyen glamour, mais c'est pour ça que j'ai été contrainte de revenir en arrière sur ce type de produit. Je ne baisse pas pour autant les bras, j'espère trouver mon Saint Graal du shampoing écolo et je ne manquerais pas de vous en parler si je le trouve. D'ailleurs, si vous avez des tuyaux, que ce soit pour la lessive ou le shampoing, ça m'intéresse !

Chaque petit pas en arrière me met la rate au court bouillon, j'ai l'impression d'être Mulder quand il ne croit plus aux extraterrestres ! On est parti en Normandie quelques jours et là le drame : on a mangé du poisson et du saucisson ! Mais que m'arrive t-il ? Je prône des valeurs que je viole éhontément ?!

Si on ne trouve pas son équilibre cela devient contreproductif 
Tout ça a finit par me mettre une pression monstre et c'est là que mettre du vin dans son eau prend toute son importance. Si vous entreprenez des démarches qui finissent par vous gâter le moral, je pense qu'il ne faut pas hésiter à revenir un peu en arrière pour y voir plus clair. Attention, il ne s'agit pas de se réinstaller grassement dans ses travers mais d'être à l'écoute de son bien-être. Si on ne trouve pas son équilibre cela devient contreproductif et un contre-exemple pour les autres. 

Bien sûr, si l'on mange 10kg de viande rouge par jour et que l'on refuse de diminuer sa consommation parce que "dude, j'ai besoin de mon quota de gros sac pour me sentir bien dans mon jogging" faut pas déconner non plus. Je parle de délits mineurs, si tout le monde consommait de façon raisonnée et raisonnable la viande, le plastique et le made in China, ça changerait déjà pas mal la donne ! Dans un premier temps, il vaut mieux adapter sa consommation de manière raisonnée que de tout supprimer. Et petit à petit, sans qu'on s'en aperçoive, on franchit un cap, puis un autre, et encore un autre (bref vous voyez le tableau) et on finit par ne plus faire trop de saloperies !

Oui, j'ai encore du plastique dans ma poubelle et oui je mange encore un peu de viande, je ne consomme pas 100% bio et horreur suprême j'ai acheté une jupe made in China chez Les Petits Hauts (bande de salauds). Je le confesse volontiers, je ne suis pas irréprochable, mais je me soigne. 
 


 Mélisande


mardi 27 septembre 2016

les déchets se ramassent à la pelle





Ce matin, comme tous les mardis matins, je suis allée au marché. Et comme tous les mardis matins, j'ai aperçu ici une canette écrasée, là une bouteille d'eau oubliée. Ici un papier de bonbon froissé, là un emballage de gâteau déchiré. Ici une paille piétinée, là un sachet de chips éventré. 

Cela fait plusieurs mois maintenant, j'ai pris l'habitude de ramasser ces ordures avant que le vent ne les emporte vers un cour d'eau (et donc dans la mer). Avant, je râlais tout le temps de voir tous ces détritus joncher le sol, maintenant je les ramasse et tant pis si ce n'est pas à moi de le faire. Car si les agents de nettoyage effectuent bien leur travail, il leur est malheureusement impossible de ramasser à la seconde chaque papier négligemment jeté par-terre.

Je vous cache pas que ce n'est pas toujours de gaieté de cœur que je ramasse un emballage qui a traîné son plastique dans le caniveau, qui a été écrasé, piétiné et oublié. Tout le monde l'a vu, a marché dessus, mais personne ne l'a jeté. Ah, si tout le monde prenait soin de jeter sa bouteille d'eau quand il l'a terminée, de mettre son papier de chewing-gum dans sa poche en attendant la prochaine poubelle, de ranger son paquet de chips dans son sac en attendant de pouvoir le jeter... Bon... En attendant le réveil des consciences et une limitation des emballages plastique, ça ne coûte rien de ramasser sur mon chemin la bouteille de Fanta pas fantastique qui traîne et de la mettre à la poubelle 5 mètres plus loin... Et puis qui sait, peut-être qu'en faisant ça je donnerais l'exemple ?

Allez, ce n'est pas tout de râler que les rues sont sales, que l'air est pollué et que tout ce qu'on mange est cancérigène, n'oubliez pas qu'on peut aussi agir :)


Mélisande